Un article proposé par Stephane Cuypers du blog
Comment se débarrasser de ses mauvaises habitudes grâce au shiatsu
Dans l’article précédent, nous parlions des méfaits du sucre sur la santé. Lire à ce sujet entre-temps le National Geographic de ce mois d’août « Sugar : why we can’t resist it », décrivant les méfaits de la consommation de sucre et aussi… de sa production (sur l’environnement, sur la vie des populations locales…). C’est toujours un plaisir d’être sur la même longueur d’ondes :-)
Le sucre n’est qu’une des choses dans notre vie que nous aurions tendance à prendre en excès. On peut citer le tabac, l’alcool, le café… Ou des déséquilibres alimentaires : trop de sel, trop de viande, trop de desserts….Des déséquilibres physiques, trop de sport ou pas assez, ou sexuels… Des déséquilibres mentaux, comme trop de pensées, ou émotionnels….
L’état de manque semble propre à l’humain. Et nous le comblons par l’excès. Je ne parle pas ici des besoins de base de la pyramide de Maslow (manger, dormir…), qui doivent simplement être satisfaits pour survivre.
Mais une fois que c’est fait… Si nous n’avons pas de maison, nous en voulons une et quand nous en avons une, nous en voulons deux. Et ainsi de suite, indéfiniment, avec les objets, mais aussi les relations, les sentiments… Cela me fait penser à ces déséquilibres sur les méridiens du shiatsu. Il y a le KYO/Vide/Manque d’énergie quelque part, il y a JITSU/Plein/Excès ailleurs. Si nous appliquons ces principes énergétiques, le shiatsu offre-t-il des solutions pour combler le manque et tempérer nos excès ? Certainement.
Observons le mécanisme. D’abord, il y a le manque. Le manque vient de l’intérieur. Il ne pourra être satisfait par ce qui vient de l’extérieur. Si vous voulez désespérément être aimé, mille personnes ne suffiront pas. Mais nous projetons le manque vers l’extérieur, où il trouve un terrain favorable pour s’enraciner. Le manque induit l’excès, car nous allons surcompenser. Et l’excès induit à son tour le manque. Reprenons l’exemple du sucre : la prise de sucre induit un manque brutal qui conduit à une nouvelle prise, etc.
Cercle vicieux. Comment le transformer en cercle vertueux ? Il existe des dizaines de méthodes pour y arriver, on a écrit des centaines de livres sur la question… Mais que pourrait-on faire avec le shiatsu, tout simplement, en posant les mains ?
La voie de l’Esprit
Avant de poser les mains, il est certain que la pratique du shiatsu (en donner ou en recevoir) offre déjà un cadre de pensée et de vie. Un autre regard. Essayons d’appliquer pour voir.
On dit en shiatsu : il est plus important de travailler le KYO/le Yin/le manque d’énergie que le JITSU/le YANG/le symptôme. Si la disparition du symptôme est une chose, la guérison n’est effective que si le YIN, le caché, le manque est résolu.
Les arts Orientaux, sous l’influence du Bouddhisme, sont souvent des arts de la Voie du milieu. Il faudra donc travailler à la fois sur le manque et l’excès, sachant que le manque doit disparaître au final.
On dit en shiatsu : il est plus important de travailler le KYO/le Yin/le manque d’énergie que le JITSU/le YANG/le symptôme. Si la disparition du symptôme est une chose, la guérison n’est effective que si le YIN, le caché, le manque est résolu.
Les arts Orientaux, sous l’influence du Bouddhisme, sont souvent des arts de la Voie du milieu. Il faudra donc travailler à la fois sur le manque et l’excès, sachant que le manque doit disparaître au final.
Voici quelques pistes :
1.Prendre conscience de ce qui nous fait du tort, s’observer, se connaître. En cas d’addictions alimentaires, par exemple, le corps sait ce qui lui fait du tort ou du bien. Ecouter son corps est la première chose. Comment vous sentez-vous physiquement lorsque vous exagérez ? Où est votre limite ? Une pratique régulière du shiatsu nettoie le corps et le rend sensible aux excès, quels qu’ils soient.
2.Ne pas culpabiliser. La culpabilité est propre à l’Occident et elle ne vient rien faire qu’aggraver les symptômes. Quand vous « fautez », si cela arrive encore, espérons que ce soit bon. Voir ce mécanisme permet de l’éviter.
3.Décider et commencer tout de suite. C’est une stratégie pour piéger le mental qui nous dit que nous commencerons demain (et donc jamais). Il faut un signal clair, un geste fort. Mettre les substances addictives à la poubelle, par exemple.
4.Réduire progressivement : la voie du milieu, c’est aussi réduire progressivement, s’accorder des rations. Pas supprimer tout d’un coup ! C’est se rendre malheureux et exacerber la tentation. En y allant progressivement, on se voit progresser, et le manque ne s’installe pas vraiment. A la fin, le manque s’est estompé, comme par magie.
5.Revenir à la frugalité et à la simplicité comme style de vie. Etre toujours un peu vide et faire le vide est un état qui donne… de la place, et de l’énergie. L’état de saturation alourdit. La frugalité peut passer par des quantités moindres, mais des choses meilleures. Nécessité économique oblige, de plus : c’est meilleur, c’est plus cher, vous en prendrez moins.
6.Casser l’habitude. Beaucoup d’addictions sont des habitudes. Aller à la machine à café pendant les pauses est une habitude, ou un geste social. On peut changer de geste et rester social.
7.Reconnaître le manque, respirer. Le manque est aussi lié au temps, à la peur du lendemain ou à la compensation d’hier. Dans l’instant présent, là, quand vous lisez ces lignes, rien ne manque. Tout va bien, vous respirez, vous êtes en sécurité. Rien n’est jamais vraiment nécessaire si nous sommes dans l’instant présent. La méditation peut donner ce recul.
2.Ne pas culpabiliser. La culpabilité est propre à l’Occident et elle ne vient rien faire qu’aggraver les symptômes. Quand vous « fautez », si cela arrive encore, espérons que ce soit bon. Voir ce mécanisme permet de l’éviter.
3.Décider et commencer tout de suite. C’est une stratégie pour piéger le mental qui nous dit que nous commencerons demain (et donc jamais). Il faut un signal clair, un geste fort. Mettre les substances addictives à la poubelle, par exemple.
4.Réduire progressivement : la voie du milieu, c’est aussi réduire progressivement, s’accorder des rations. Pas supprimer tout d’un coup ! C’est se rendre malheureux et exacerber la tentation. En y allant progressivement, on se voit progresser, et le manque ne s’installe pas vraiment. A la fin, le manque s’est estompé, comme par magie.
5.Revenir à la frugalité et à la simplicité comme style de vie. Etre toujours un peu vide et faire le vide est un état qui donne… de la place, et de l’énergie. L’état de saturation alourdit. La frugalité peut passer par des quantités moindres, mais des choses meilleures. Nécessité économique oblige, de plus : c’est meilleur, c’est plus cher, vous en prendrez moins.
6.Casser l’habitude. Beaucoup d’addictions sont des habitudes. Aller à la machine à café pendant les pauses est une habitude, ou un geste social. On peut changer de geste et rester social.
7.Reconnaître le manque, respirer. Le manque est aussi lié au temps, à la peur du lendemain ou à la compensation d’hier. Dans l’instant présent, là, quand vous lisez ces lignes, rien ne manque. Tout va bien, vous respirez, vous êtes en sécurité. Rien n’est jamais vraiment nécessaire si nous sommes dans l’instant présent. La méditation peut donner ce recul.
La voie du corps : travailler les méridiens
Ce qui précède, c’est si on réfléchit à des méthodes pour rééquilibrer manque/excès. Maintenant, un travail physique de shiatsu, sur certains méridiens, viendra aider efficacement à réduire ou supprimer les déséquilibres. Un déséquilibre de type sucre sera, par exemple, plutôt à chercher du côté du RP, de type sel du côté des reins… Etre assailli de pensées indiquera aussi plutôt le RP… Chaque organe a ses émotions. Quoique tout ceci soit à tempérer avec le diagnostic réalisé sur place. Chacun est unique et les interactions sont différentes. Chaque manque/excès, physique ou psychologique, aura son ou ses méridiens, ou ses points spécifiques. Donc, faites du shiatsu pour supprimer le manque et les excès.
A un niveau global, cela fonctionne déjà. Se sentir bien, détendu, en connexion profonde avec son énergie vitale, dans l’instant présent, rend plus tranquille. La sensation de joie de vivre, bien implantée et expérimentée chaque jour, permet de repousser en périphérie, voire de supprimer, toutes ces pensées de manque qui nous assaillent. Au final, le shiatsu fait un rééquilibrage profond et nous connecte à la joie de vivre par l’énergie du Cœur. Dès lors, chaque journée, chaque minute sont une satisfaction.