Les Golden standardisées de nos supermarchés apportent environ
4 mg de vitamine C alors que « la transparente de Croncels » une
vieille variété de pommes, en fournissait 400 mg dans les années 50, soit 100
fois plus. Quant à la vitamine
A, il faut 21 oranges aujourd’hui pour fournir la vitamine A d’une orange d’hier !
pareil pour le fer de la viande ou le calcium des légumes. Partout les apports
n’ont cessé de reculer.
Cette diminution inquiétante a été mise en avant par une
étude menée au Canada en 2002 et publiée par le premier quotidien du pays, The
Globe and Mail, et la chaîne de télévision CTV News. Cette étude compare
les tableaux de nutriments publiés à différentes époques, avec les taux de
vitamines et minéraux contenus dans 25 fruits et légumes[i].
Par la suite, le rapport Still
No Free Lunch de Brian Halweil,
du World Watch Institute[ii]
(États-Unis), publié en 2007 a fait le bilan des études existante et a de
nouveau remis en évidence cette diminution généralisée des nutriments.
En cause pour expliquer
ce phénomène, l'utilisation intensive de pesticides qui augmentent la vitesse
de croissance des plantes et diminuent proportionnellement le temps de fixation
des micronutriments. En cause également, selon Brian Halweil, les traitements
de conservation et les rallongements du temps de transport. Un aliment parcourt
en moyenne 2.500 kilomètres avant d'être consommé ! « Certains fruits,
cueillis trop tôt, n'ont pas le temps de développer les nutriments liés à
l'ensoleillement, comme les anthocyanines ou polyphénols, ces composants qui
nous protègent contre le cancer ou la détérioration des cellules du cerveau.
Quant au taux de vitamine C dans les pommes et abricots cueillis verts : il est
proche de zéro ! » précise Mediapart.
Que faire alors pour
manger des produits meilleurs pour notre santé ? manger du bio indique
Brian Halweil, en effet, « les
aliments bios contiennent significativement plus de vitamine C, de fer, de
magnésium et de phosphore que les autres ». Le chercheur met pourtant en
garde : « Si les agriculteurs bios développent un système riche en intrants
avec des rendements comparables aux exploitations conventionnelles, le bio
verra son avantage nutritionnel s’éroder. » De même, si les produits bios
sont cueillis avant maturité, ils sont finalement moins riches en nutriments
que des produits mûrs de l’agriculture traditionnelle… avertit l'article de Terra Eco... Manger des fruits et légumes bio mûrs et locaux ... En voilà un programme !
http://www.terraeco.net/Pourquoi-une-pomme-des-annees-1950,58246.html