Le Monde, l’Express, 60 millions de consommateurs… tous les journaux ont consacré récemment un article à ce problème. Pourquoi ? Les perturbateurs endocriniens, « PE » ont été projetés sur le devant de la scène médiatique car le parlement européen doit statuer d'ici à la fin de l'année sur les mesures destinées à nous protéger des effets de ces substances qui interfèrent avec le système hormonal. C’est pourquoi, articles et contre-articles de scientifiques critiquant ou plébiscitant ces mesures ont foisonné. Certains scientifiques sont soupçonnés d’être trop proches des milieux industriels, au mépris de la santé publique.
Les perturbateurs endocriniens : qu’est-ce que c’est ?
Un perturbateur endocrinien est une substance chimique interférant avec le fonctionnement des glandes endocrines, organes responsables de la sécrétion des hormones. Ils sont suspectés, même à très petites doses, d’avoir des effets sur les organes, et peuvent altérer la régulation du métabolisme, le développement, la reproduction.
Où les trouve-t-on ?
Ces PE, on les retrouve partout ! En effet, ils se retrouvent dans l’eau, l’alimentation, l’air, mais également dans les cosmétique. La difficulté, c’est que nous sommes exposés à doses faibles, mais de manière continue à ces substances.
Certains PE peuvent ont une origine naturelle (les hormones) : celles-ci ne posent pas de problème à l’organisme qui peut s’en débarrasser rapidement. Elles restent très peu de temps dans l'organisme et ne s'accumulent pas dans les tissus. Les PE qui proviennent de l’activité humaine, proviennent le plus souvent de produits chimiques industriels ou agricoles, ou de traitements médicaux (contraceptifs).
Comment s’en protéger ?
Il faut dans tous les cas regarder les étiquettes des produits de consommation. L’un des PE les plus connus est le bisphénol A (BPA), une substance chimique utilisée pour la fabrication de plastiques et de résines et qui a été interdit dans la composition des biberons en 2010.
Autre substance bien connus, les phtalates, utilisés pour assouplir les plastiques. Comme pour le bisphenol A, les molécules des phtalates peuvent se libérer et migrer des emballages de produits alimentaires vers les aliments. C’est d’ailleurs la principale cause de contamination pour les adultes.
Dans les produits d’hygiène et les cosmétiques, le constat est alarmant. Rouge à lèvres, fonds de teint, gels douches, shampoings ….. Une récente étude estime que 40 % des produits en contiendraient !
En cause, des conservateurs : les parabens (chercher dans les étiquettes « butyl-» , « propyl-» « benzyl-» et autres « pentyl»), le triclosan et le phénoxyéthanol.
Pour se protéger, pensez aux produits bio, qui n’en contiennent pas !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire