Si vous êtes sensibles aux poussières, moisissures, pollens, acariens, produits chimiques, peintures … savez-vous que votre maison les concentre peut-être en forte quantité ?
Les polluants domestiques sont en effet aussi nombreux qu’insoupçonnés. Une étude réalisée entre 2006 et 2008 en Ile de France a ainsi révélé la présence de pesticides dans 94 % des logements étudiés ! D’importantes quantités de ces produits avaient même été retrouvées sur les mains des enfants, relatent les auteurs d’un article très documenté intitulé « En quête d’un intérieur sain » publié dans le numéro d’avril mai de la Maison Ecologique. La cause : l’utilisation de produits phytosanitaires dans les maisons (contre les insectes notamment), ou les émanations de produits traités introduits dans les maisons, tels que meubles ou tapis… Or ces produits se dégradent beaucoup plus lentement à l’intérieur des maisons qu’à l’extérieur et se fixent sur les objets, les textiles …
Pour diminuer ou supprimer les sources de pollution, encore faut-il les localiser… car elles sont nombreuses ! L’article les relate sous la forme du dessin ci-dessous :
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| Les polluants intérieurs, maison Ecologique n°80 |
Car ces polluants ne sont pas sans danger sur la santé. Ils peuvent en effet provoquer rhinite, asthmes, eczéma, allergies pulmonaires … L’exposition à des produits d’entretien, de bricolage, à des cosmétiques, à des meubles en bois agglomérés ou vernis… peut avoir des conséquences sur la santé, et plus particulièrement pendant la grossesse et les premiers mois de vie d’un nourrisson ; les substances chimiques peuvent traversera la barrière placentaire pendant la grossesse et passer dans le lait maternel pendant la période d’allaitement. Les fœtus et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables et l’exposition à certaines substances toxiques peut nuire à leur développement physique (source : Guide de la pollution de l’air intérieur).
Or nous passons 80 % de notre temps dans des espaces clos, qu’il s’agisse de nos maisons ou de nos bureaux. Il faut avoir conscience qu’une mauvaise qualité de l'air à domicile est un facteur non seulement aggravant, mais aussi déclenchant des allergies respiratoires.
Aujourd’hui, rappelle un article du Point, le « tiers de la population née après 1980 est allergique. D'ici à 2050, la moitié des Français seront atteints de cette affection, selon certaines estimations. » Or, poursuit la journaliste, « malgré la fréquence de ce problème et sa constante augmentation, les personnes souffrant d'une allergie respiratoire semblent peu conscientes des risques liés à leur exposition à la pollution intérieure. Et cela même lorsqu'elles sont allergiques aux acariens, responsables de 50 % des asthmes allergiques de l'adulte et de 80 % des cas chez l'enfant. Certaines vivent avec des animaux domestiques, notamment des chats, alors que leurs poils peuvent entraîner des allergies respiratoires. Elles ne redoutent pas assez les moisissures, qui provoquent 10 % des allergies et peuvent libérer des allergènes, des substances toxiques (mycotoxines...) et des composés organiques volatils."
Finalement, conclue la journaliste, "les allergiques redoutent bien plus les grandes surfaces, les transports en commun ou même leur voiture que leur domicile. À tort. Ils se sentent aussi plus exposés sur leur lieu de travail ou de scolarisation, dans les salles de cinéma ou de théâtre ou encore lorsqu'ils sont à l'hôtel. Là encore, de façon erronée."
Alors, à la maison, soyons vigilants !
Sources : En quête d’un intérieur sain, nos astuces pour allier habitat et santé, dossier réalisé par Nolwenn Weiler et Vincent Boulanger, La maison Ecologique n° 80, avril mai 2014, P 28
La pollution intérieure, source d'allergies, Lepoint.fr, 07/12/2009
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