Cannes accueillera le 26
septembre 2015 au Théâtre de la Licorne le congrès régional sur la polyarthrite
rhumatoïde. Organisé par l’AFPric, il s’agit de la déclinaison régionale du
salon annuel de la polyarthrite qui a lieu à Paris pour sa 15ème
édition les 9 et 10 octobre 2015.
C’est l’occasion de refaire un
point sur cette maladie qui compte plus de 400 000 personnes concernées en
France et sur l’apport du shiatsu dans l’amélioration du bien-être des
patients.
Dès 2003, l’Association française
des polyarthritiques et des rhumatismes inflammatoires chroniques a organisé
les premiers ateliers du shiatsu lors du salon annuel de l’association. Le
pionnier incontesté de cet atelier est le grand praticien Bernard Bouheret, qui
a depuis dédié un chapitre de son ouvrage « Vademecum de shiatsu
thérapeutique » à cette maladie. Pour ma part, j’ai suivi des patients malades depuis près
de 5 ans, ce qui me permet de commencer à pouvoir apprécier dans le temps les
effets de séances de shiatsu régulières sur les malades. Les séances de shiatsu
permettent d’apporter du bien-être physique et psychologique
aux malades, d’accompagner leur traitements médicaux, de les soutenir.
Les deux effets principaux portent sur la détente, et la douleur.
Le shiatsu est une technique
manuelle qui consiste en des pressions douces sur le corps et des étirements. La
stimulation douce mais profonde, lente et calme du méridien de la Vessie (le
long du dos), ainsi que du Foie, de la Rate des Reins et du Gros Intestin apporte un profond relâchement et un lâcher
prise. Mes clients parlent de sensation de légèreté, de flottement, ils
s’endorment parfois pendant la séance.
Parfois des points sont
douloureux, par ce que le corps est en déséquilibre, et parce que les
articulations sont douloureuses, il faut alors faire attention à
« doser » pour ne pas faire mal inutilement. On peut travailler en
particulier sur les articulations douloureuses, notamment celles des poignets
et des chevilles. Les pressions des pouces sont toujours douces et précises, le
long des méridiens, mais quand les membres sont très douloureux, on peut
utiliser aussi le palming, pour répartir la pression en douceur.
C’est beaucoup aussi sur la
douleur que le shiatsu va pouvoir agir, avec des résultats notables. Avec des
séances régulières, toutes les 4 à 6 semaines, les crises douloureuses s’espacent.
Parfois, le recours aux anti-douleurs peut même diminuer. Le shiatsu travaille
en particulier sur l’inflammation, par la dispersion des points d’accumulation
de la chaleur dans le corps (notamment les points 4 et 11 du méridien du Gros
Intestin).
Le shiatsu permet aussi d’agir
sur la fatigue que ressent la personne, pour la « rebooster ».
Surtout, chaque séance est adaptée à la personne qui le reçoit, un shiatsu est
toujours personnel car la maladie se loge dans un terrain, un vécu, une
histoire qui est propre à la personne.
Pour en savoir plus :
- sur la manière dont la médecine
traditionnelle chinoise considère la polyarthrite rhumatoide, c’est à dire le syndrome
d’obstruction douloureuse : La pratique
de la médecine chinoise, G Maciocia, édition Satas
- Sur le
traitement de la polyarthrite par le shiatsu, Vade-mecum de shiatsu
thérapeutique, Bernard Bouheret, mai 2012