Lorsque les angoisses viennent envahir le corps et l’esprit, il est très difficile de les contrer et de retrouver son calme. Pourtant, il existe de nombreuses thérapies douces qui apportent de réelles solutions pour améliorer les crises d’angoisses, comme le shiatsu.
Les angoisses viennent toujours d’un terrain (corps d’une personne dans son intégralité) où la peur est fréquente. Les peurs humaines sont innombrables, mais de thèmes récurrents se retrouvent régulièrement chez les individus : peur du noir, du néant, de la mort, de la pourriture, d’être blessée, d’entreprendre, des insectes ou des oiseaux, de la foule (agoraphobie), de l’altitude (acrophobie), de l’inconnu, de manquer (de travail, d’argent…) et même peur d’aimer ou de vivre. La peur lorsqu’elle est trop fréquente, modifie en profondeur le système hormonal et nerveux. Avec le temps ou à cause d’un choc (trauma physique, émotionnel ou psychologique), cet état devient envahissant et complètement incontrôlable. C’est ce qu’on appelle dans un premier temps l’anxiété, puis l’angoisse.
Quels symptômes ?
C’est ainsi qu’un bon nombre de personnes se retrouvent avec des symptômes handicapants. Ainsi, l’individu sujet aux angoisses va se trouver dans un état avancé de nervosité et de vigilance, qui l’empêchera d’abord de lâcher prise et de se laisser aller. Une fois la tension permanente du corps et de l’esprit installée, on trouve de l’irritabilité, de la tension artérielle, des changements de rythmes cardiaques (palpitation, tachycardie), une respiration rapide et superficielle, des muscles crispés, des pensées beaucoup trop rapides, des yeux toujours ouverts qui observent tout sans relâche. L’esprit de son côté est plongé dans un sentiment permanent d’insécurité, de découragement et de déconcentration. Physiologiquement parlant, des nombreuses douleurs vont et viennent, circulent dans le corps, avec également des pertes d’appétit, de vitalité et d’endurance. Ce phénomène est observé davantage dans les grandes agglomérations, où le stress et la vie rapide augmentent encore la dose de peur. Les crises de panique sont l’expression la plus forte de ce trouble, qui est souvent confondu avec des maladies comme l’infarctus. Les crises de tétanie font aussi partie du lot dans certains cas, ainsi que les insomnies.
Comment s’en sortir ?
Avant tout, il faut réagir le plus tôt possible et ne pas se laisser aller au « ça va passer ». Les premiers états d’anxiété sont faciles à détecter (se gratter, se ronger les ongles, rougeurs de peau par exemple). Avant que cela ne dégénère, mieux vaut affronter les peurs ou les émotions douloureuses (colère, deuil, déception, trahison…) qui parlent à travers les symptômes corporels. Le fait d’examiner son passé et son présent avec l’aide d’un thérapeute (psycho ou physique) permet déjà de faire le tri.
Par ailleurs, la méditation, le qi gong, le taïchichuan, le yoga et les activités artistiques (poterie, danse, arts martiaux) offrent le moyen de s’ancrer, de se calmer, d’harmoniser intérieur (l’esprit) et extérieur (la création d’une œuvre par exemple). Le souffle est aussi la clé qui permet de mieux se gérer et un coaching respiratoire peut changer la donne en 2 ou 3 séances seulement. L’énergie circule mieux et renforce le mental. Le corps se relâche et reprend confiance en ses capacités.
Une erreur commune est de croire que le sport avec un effort cardiaque intense est bon pour se calmer. C’est tout l’inverse. La course, le sport en salle, le fitness, le rameur et autres techniques sportives sont valables lorsque l’individu est déjà tranquille et solide. Sinon, le corps va s’épuiser au moment où l’esprit est fragile, ce qui ne va rien arranger.
Enfin, changer quelques aspects de la nutrition peut améliorer grandement l’état. Supprimer les viandes rouges au repas du soir amène un sommeil plus serein et léger (digestion moins lourde). Diminuer le café, la cigarette et tous les excitants, sont de toute façon fortement recommandés. Ne pas boire de thé après 16 heures, et remplacer les boissons par des tisanes apaisantes (mélisse, tilleul, valériane…) lorsque le soir arrive. Une visite chez un herboriste, phytothérapeute, homéopathe ou encore nutritionniste holistique est toujours une bonne idée.
Comment traiter les angoisses ?
Il faut d’abord savoir que plus l’angoisse est ancienne et forte et plus le temps de traitement sera long. Mais, plutôt que de nier le problème et d’en souffrir jusqu’à l’insoutenable, mieux vaut prendre le problème par les cornes et travailler dessus régulièrement et dans la durée.
La double approche physique et psychologique est fortement recommandée. En effet, ce que l’esprit ne dira pas au psychothérapeute, le corps le sortira lors de séance de massage (shiatsu, massage thaïlandais, kahuna hawaïen, massage initiatique, psychosensoriel…). Et inversement, ce que le corps ne lâchera pas avec un massothérapeute, le langage peut le faire en séance de psychothérapie (Gestalt, EMDR, Hypnose, thérapie cognitive…).
Enfin, il faut ancrer les traitements dans le quotidien. Apprendre à trouver tous les moments pour faire le vide mentalement, travailler sa respiration, étirer les muscles, faire des exercices simples, mais énergétiques, doivent devenir des réflexes. Ces réflexes deviennent alors des armes pour contrer les montées d’angoisses et les contenir, voire les faire refluer. Ce n’est que par la participation active de la personne à son processus de soin que celle-ci peut espérer s’en sortir. Si par contre elle s’en remet aux thérapeutes ou à des produits de consommation, les chances deviennent bien minces.
La thérapie shiatsu pour contrer les angoisses
Encore une fois, la panacée ne réside pas dans une seule technique, mais dans l’évolution de l’ensemble des conditions qui fixent l’angoisse et, comme nous l’avons vu juste avant, de son hygiène de vie. Mais il faut reconnaître que le shiatsu est une thérapie relativement efficace pour améliorer un état anxiogène. Tout d’abord, il va détendre les muscles et rassurer la peau. Ensuite, il calmera le cœur et les émotions, tout en renforçant la circulation de l’énergie. Une fois la personne tranquillisée au niveau physique, il sera bon de faire remonter les peurs à la surface pour pouvoir les laisser partir.
Cela prend du temps, car ce qui se fait en profondeur et dure longtemps se fait toujours petit à petit et en douceur. Brusquer une personne qui a déjà peur ne fera que renforcer son inquiétude permanente. C’est donc également un apprentissage de la lenteur et de la patience, deux choses dont les angoissés font souvent défaut. Ainsi, peu à peu, on apprend à mieux se connaître et reconnaître ses émotions, ses symptômes et à les chasser.
Auteur : Ivan BEL
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