Qu’appelle-t-on le jeûne ?
Le jeûne intermittent consiste à se priver volontairement de nourriture, pendant une période déterminée. En pratique, indique le docteur Frédéric Saldmann dans son livre Le meilleur médicament, c’est vous, le jeûne commence à partir de la sixième heure après le dernier repas. Cette privation de nourriture réactive une mémoire biologique ancienne. Nos ancêtres qui vivaient de la chasse et de la pêche étaient capables de faire face à de longues périodes de disette, en puisant dans les réserves de graisse de leurs corps. Toutes les religions ont d’ailleurs conservé des pratiques de jeûne : le Carême, le Ramadan, le Kippour … comme une mémoire d’un passé très lointain ?
Quels bienfaits ?
F Saldmann relate ainsi les études menées en Allemagne, qui montrent que le jeûne augmenterait l’espérance de vie et la résistance à de nombreuses pathologies. En effet le corps renouvelle tous les jours un certain nombre de cellules. Or avec l’âge, le nombre de cellules qui se recopient pour se remplacer, mais avec des erreurs, augmente. Les chercheurs font donc l’hypothèse que lorsque l’organisme contient des cellules endommagées, il choisit la facilité en les détruisant puis en les remplaçant. Avec le jeûne, l’organisme choisirait au contraire de réparer ces cellules. Autres bienfaits, indique-t-il, le jeûne intermittent induirait une glycémie plus basse, diminuerait les facteurs de résistance à l’insuline, et diminuerait la production de radicaux libres, molécules qui favorisent « l’usure » de nos cellules.
C’est surtout pour lutter contre le cancer que les recherches sur le jeûne sont attendues. Des expériences menées sur des souris aux Etats-Unis ont montré que dans un groupe de souris jeunant un jour par semaine, la fréquence des cancers diminuait de 20 % par rapport au groupe mangeant quotidiennement. C’est un autre médecin, le docteur Valter Longo, qui explique, dans Libération « en période de jeûne, nos cellules saines se protègent, elles vont même de mieux en mieux. Elles ont gardé un patrimoine génétique permettant l’adaptation aux circonstances extrêmes, par exemple au manque de glucide pendant le jeûne. Alors que les cellules cancéreuses, elles, ont perdu ce patrimoine génétique et sont dépendantes du glucide. Sans glucide, les cellules cancéreuses régressent, voir disparaissent ». Le jeûne se combinerait ainsi avec la chimiothérapie pour accélérer la mort de la tumeur.
Le jeûne, pratiqué régulièrement, permettrait de dynamiser l’organisme, de régénérer et de réactiver des mécanismes cellulaires en sommeil.
Pour en savoir plus :
Dr Frédéric Saldmann, le meilleur médicament, c’est vous, Albin Michel, juin 2013
Le jeûne ami des malades, Libération, 10 septembre 2013
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